Ces petites phrases qui effacent tous ces maux ...
La tendance est au commentaire, à la petite phrase, au bon mot, au verbe haut.
Ces pratiques, devenues la "norme" de la communication actuelle en politique, ont souvent pour premier objectif de faire oublier la question posée, le problème du moment, de "noyer le poisson" comme on dit.
De tout temps, les dirigeants de notre pays ont minoré la vérité grâce à une maîtrise plus ou moins talentueuse de la langue de Molière. Certains orateurs, assez fins dans cet exercice tout de même périlleux, arrivent à nous faire oublier le sujet sur lequel ils s'expriment en faisant preuve d'habileté, et c'est bien là le drame !
Qui traite les vrais problèmes ? Qui explique clairement les choses ? Qui dit la vérité au peuple ?
Le sophisme version contemporaine n'est qu'une pâle copie à fins politiciennes. Les équilibristes préfèrent aujourd'hui commencer leurs réponses par une attaque en bonne et due forme à l'endroit de leurs adversaires politiques du moment.
Dans le même ordre "je ne sais pas" est une arme de destruction massive visiblement, puisque personne n'ose le dire, même quand c'est une évidence qui en devient ridicule lorsque l'individu persiste dans les acrobaties, plutôt que de passer à ce terrible aveu.
Où est passée cette époque durant laquelle le mensonge était une honte pour celui qui en usait ? Quant aux convictions elles ont la vie dure face à la carrière. Il semblerait que nombre de nos dirigeants soient prêts à avaler toutes les couleuvres du monde tant qu'on leur laisse un portefeuille, si insignifiant soit-il, dans un ministère.
Quelle désolation, ils pensent que leurs mots effacent nos maux ...Yy